Essai de la Citroën ë-C4  - la plus confortable des voitures électriques  - Android

Essai de la Citroën ë-C4  - la plus confortable des voitures électriques  - Android

IntroductionPour sa première voiture 100 % électrique grand public, Citroën reprend les bases qui ont fait son succès ces dernières décennies, avec un parti pris en matière de design et un véhicule clairement orienté sur le confort de conduite. Voici notre test.L’électrification des gammes des constructeurs du groupe PSA continue. Après la Peugeot e-208, la Peugeot e-2008, la […]

Introduction

Pour sa première voiture 100 % électrique grand public, Citroën reprend les bases qui ont fait son succès ces dernières décennies, avec un parti pris en matière de design et un véhicule clairement orienté sur le confort de conduite. Voici notre test.

La Citroën ë-C4 // Source : Citroën France

L’électrification des gammes des constructeurs du groupe PSA continue. Après la Peugeot e-208, la Peugeot e-2008, la DS 3 Crossback E-Tense ou encore l’Opel Corsa-e, c’est au tour de Citroën de dévoiler son premier modèle 100 % électrique « à volume ». Comprenez par là qu’il ne s’agit pas du premier véhicule 100 % électrique de la firme aux chevrons. Il y a eu, il y a déjà quelques décennies, une Citroën Saxo électrique, puis le Berlingo, la fameuse C-Zéro que les administrations aiment tant, ou encore la très sympathique e-Méhari, cousine technique des Bolloré Bluecar et Bluesummer.

Les ambitions de Citroën, et du groupe PSA d’une manière plus générale, sont tout autre pour cette ë-C4. La marque française espère réaliser 10 à 15 % des ventes de sa C4 en électrique, avant peut-être d’atteindre les 50 % d’ici la fin de carrière du modèle, notamment au vu des évolutions du marché automobile et des nouvelles normes environnementales, toujours plus drastiques.

Un parti pris fort

Difficile de passer à côté de la partie esthétique, une partie très subjective dans son interprétation, mais il faut avouer que Citroën a particulièrement travaillé sur ce point précis. À la croisée des chemins entre une berline et un SUV, la Citroën ë-C4 est pourtant bien une berline, un peu haute sur patte certes, mais avec 4,36 mètres de long et 1,52 mètre de haut, ses proportions ne sont pas celles d’un SUV. Il ne faudrait en revanche pas grand-chose pour arriver à confondre ce modèle avec un petit SUV, des barres de toit par exemple, et quelques éléments supplémentaires pour qu’il se voit transformer en petit baroudeur électrique.

Mais pour ne pas tomber dans le même piège que le C4 Cactus, les designers ont intégré une chute de pavillon plus prononcée pour justement affirmer en quelque sorte son appartenance au segment des berlines. La voiture bénéficie d’ailleurs d’un aérodynamisme très travaillé avec un Cx de seulement 0,29, une caractéristique aujourd’hui indispensable pour gagner quelques kilomètres d’autonomie.

Un habitacle aussi technologique qu’accueillant ?

À bord de la Citroën ë-C4, l’ensemble est un peu mitigé avec une présentation un peu triste, des matériaux sombres et des plastiques de qualité moyenne. L’ergonomie est plutôt bien travaillée avec le retour des commandes de climatisation physiques et de petites molettes en lieu et place des anciens systèmes du groupe PSA où il faut régler la ventilation et la température via l’écran tactile.

L’écran justement, gagne en ergonomie avec des menus mieux ordonnés. Il est aussi un peu moins lent que sur les autres modèles de chez PSA, mais le GPS accuse toujours plusieurs années de retard. Heureusement, le système d’infodivertissement est compatible avec Apple CarPlay et Android Auto. Citroën a également intégré un chargeur à induction pour la recharge du smartphone, en complément de deux ports USB. Nous retrouvons, en lieu et place du système d’instrumentation classique à aiguilles, un écran de cinq pouces qui nous donne la vitesse, la consommation en kWh et… c’est à peu près tout.

En termes d’habitabilité, la Citroën ë-C4 offre de nombreux rangements, 16 zones au total, et quelques éléments pratiques, mais gadget comme un porte-tablette digitale face au passager. On a du mal à visualiser qui va vraiment l’utiliser, notamment à l’heure du tout smartphone, mais ça peut être pratique pour le passager s’il souhaite regarder un film ou une vidéo sur un écran plus grand que son téléphone.

À l’arrière, les occupants seront bien traités avec de l’espace aux jambes grâce à un empattement étiré et des batteries situées sous le plancher qui ne viennent pas rogner sur l’espace à bord. La garde au toit est en revanche un peu plus discutable en raison de la chute du pavillon, mais elle ne dérangera que les plus grands. Citroën annonce un volume de coffre à 380 litres, soit dans la moyenne du segment, c’est d’ailleurs aussi bien que la version thermique.

Autre petit détail que nous apprécions à l’intérieur, et qui participe au bon confort général de l’auto : la présence des sièges « Advanced Confort », matelassés en surface, qui bénéficient d’une mousse de quinze millimètres d’épaisseur. Les ingénieurs ont intégré une mousse à haute densité permettant de garantir un confort optimal dans le temps et en évitant l’effet de tassement après de longues heures de conduite. Le confort postural est aussi un élément soigné par la marque grâce à une assise et un dossier larges avec un maintien renforcé. Si l’assise et le dossier sont, en effet, ultra confortables, en ce qui concerne le maintien, notamment latéral, c’est un peu moins ça.

La Citroën ë-C4 en quelques chiffres

La Citroën ë-C4 est équipée du même moteur et de la même batterie que les Peugeot, Citroën et Opel 100 % électriques commercialisées actuellement. Nous retrouvons donc un moteur électrique de 136 chevaux et 260 Nm de couple. Précisons toutefois que les 136 chevaux, c’est pour le mode « Sport », la puissance étant bridée à 109 chevaux en mode « Normal » et 82 chevaux en mode « Eco ».

La batterie, d’une capacité de 50 kWh (46,2 kWh utiles), permet à Citroën de revendiquer environ 350 kilomètres d’autonomie selon le cycle WLTP. C’est l’une des meilleures autonomies parmi les modèles électriques du groupe PSA, notamment grâce à un aérodynamisme bien travaillé comme énoncé plus haut, et qui permet de gagner quelques précieux kilomètres. La Citroën ë-C4 est, en plus de ça, une voiture relativement légère pour un modèle électrique. La firme aux chevrons annonce 1541 kilos à vide, soit environ 250 kilos de plus qu’une version thermique.

Pour recharger, plusieurs solutions s’offrent à vous, comme celle de recharger chez vous ou au bureau via une prise domestique classique (comptez environ 20 heures pour une recharge complète) ou bien une Wallbox (7h30 sur un modèle de 7,4 kW et 5h sur un modèle de 11 kW). Pour de courts trajets quotidiens, c’est parfait. En revanche, si vous souhaitez faire de la route, réfléchissez-y à deux fois, notamment parce que le réseau de recharge rapide est toujours aussi épars à l’heure où nous écrivons ces lignes.

Pourtant, la Citroën ë-C4 est plutôt bien armée pour la recharge rapide avec une capacité de recharge maximale annoncée de 100 kW, de quoi récupérer 80 % de sa batterie en une demi-heure. Le souci, c’est qu’aujourd’hui, peu de solutions de recharge rapide s’offrent à la ë-C4 et aux voitures électriques d’une manière générale, hormis Tesla.

Pour aller plus loin
Voitures électriques : quels sont les types de prises compatibles  ?

Avec la fermeture de la majorité des bornes Izivia, et les nouveaux tarifs procédés par Ionity, la recharge de votre Citroën ë-C4 ailleurs que chez vous relèvera du parcours du combattant. Le groupe PSA n’étant pas membre du consortium Ionity, c’est le tarif maximal qui s’appliquera si vous vous branchez sur une borne éponyme, soit 0,79 euro la minute. Les prix pour les marques membres du consortium comme Audi, Kia, Hyundai, Porsche ou encore Ford tournent autour de 0,32 euro la minute.

Le confort comme maître-mot

Pour notre essai, nous avons eu le droit à un parcours champêtre, avec environ 70 % de petites routes sinueuses et 30 % de routes plus urbaines. Premier constat : la Citroën ë-C4 est une voiture confortable. Très confortable même, puisque Citroën a joué à fond sur cette carte. Les suspensions à butées hydrauliques sont souples, la moindre aspérité est gommée en un claquement de doigt et le passage sur un ralentisseur se fait à peine ressentir.

Le revers de la médaille, c’est évidemment un comportement dynamique en retrait, malgré un mode « Sport » qui n’a de sport que le nom, puisqu’il fait grimper légèrement la puissance disponible du moteur et raffermi la direction. Nous avons pu essayer également la C4 avec un moteur thermique, et effectivement le centre de gravité plus bas et le poids en plus de la ë-C4 lui confère un peu plus de dynamisme dans la conduite. Le train avant est par exemple moins saturé sur un freinage appuyé et la prise de roulis est un peu plus maîtrisée. Mais ce n’est clairement pas une voiture pour rouler de manière dynamique, elle préfère largement que l’on adopte un rythme de sénateur.

30/11/2020 01:15 PM